mardi 14 décembre 2010

Classement 2010

Voilà je pense qu'il est temps d'effectuer ce classement. Pour ma première année dans la blogosphère, l'année 2010, il y a eu pas mal de sorties intéressantes, des déceptions, des surprises et des confirmations. Ainsi dans ce "classement" je vais tenter tant bien que mal, de faire un petit bilan des sorties qui m'ont marquées cette année. Il s'agit là d'un classement tout à fait personnel, car je suis certainement passé à coté de très bonnes choses qui ne seront pas présente ici. J'ai essayé de choisir de manière assez rigoureuse les albums qui ont su attirer mon attention, et sur lesquels, je n'ai pas de difficulté à revenir et cela à n'importe quel moment. J'ai essayé aussi de prendre en compte la cohérence entre les morceaux au sein de l'album. D'autre part je suis incapable de classer par un ordre de préférence en choisissant de mettre en tête tel album tandis de mettre celui là en fin de classement, car pour la simple et bonne raison que chaque album a su se démarquer d'une manière qui lui est propre et qui a su me toucher. Bref pas de classement en soit, mais plus une sélection des meilleurs albums de cette année.

Voici par conséquent, le premier classement des albums de l'année 2010 du Scaphandrier :


Four Tet - There Is Love In You (Domino, janvier)


Ripperton - Niwa (Green, février)


Pantha du Prince - Black Noise (Rough Trade, février)


Scuba - Triangulation (Hotflush Recordings, mars)


Bonobo - Black Sands (Ninja Tune, mars)


Caribou - Swim (City Slang, avril)


Crystal Castles - Crystal Castles (II) (Fiction record, mai)


Panda Valium - Bubo (Edelweiss, mai)


Flying Lotus - Cosmogramma (Warp, mai)


Efdemin - Chicago (Dial, mai)


Applescal - A Mishmash Of Changing Moods (Traum Schallplatten, mai)


Arandel - In D (Infine, juin)


Emeralds - Does it look like i'm here ? (Ed. Mego, juin)


Dragoide - Prisma (Suonofantasma, juin)


Lorn - Nothing Else (Brainfeeder, juin)


Mount Kimbie - Crooks & Lovers (Hotflush Recordings, juillet)


Shed - The Traveller (Ostgut Ton, août)


Matthew Dear - Black City (Ghostly International, août)


Tzolk'in - Tonathiu (Ant-Zen, septembre)


Salem - King Night (Iamsound, septembre)


John Roberts - Glass Eights (Dial Record, octobre)


Gold Panda - Lucky Shiner (Ghostly International/Notown, octobre)


Christopher Rau - Asper Clouds (Smallville, novembre)


Jatoma - Jatoma (Kompakt, novembre)


Igorrr - Nostril (Ad Noiseam, novembre)


Matta - Prototype (Ad Noiseam, novembre)


Sélection très éclectique avec l'apparition de nouvelles têtes auxquelles il va falloir faire très attention durant les prochaines années avec notamment Panda Valium, Jatoma, des confirmations avec Gold Panda et des valeurs sures comme par exemple Pantha du Prince. Bref une belle année tout de même, l'année 2011 risque d'être tout aussi riche avec des artistes comme Shigeto, Balam Acab ou encore Mondkopf, dont on attend avec impatience les albums.


dimanche 12 décembre 2010

America


"J'empoignais la guitare. C'était une excellente Ediphone. Ce n'est pas très commode de jouer assis par terre, et je dis à Dick :
- Ça ne vous fait rien que j'aille chercher le coussin de la bagnole ?
- Je vais avec vous, dit Jicky
Et elle fila comme une anguille à travers les branche.
Cela faisait un drôle d'effet de voir ce corps de gosse, sous cette tête de starlette, au milieu des buissons pleins d'ombres foncées. Je posai la guitare, et je la suivis. Elle avait de l'avance, et, quand j'atteignis la voiture, elle revenait déjà, chargée du lourd siège en cuir.
- Donnez ça ! dis-je.
- Laissez-moi tranquille, Tarzan ! cria-t-elle.
Je n'écoutai pas ses protestations, et je la saisis par derrière comme une brute. Elle lâcha le coussin et se laissa faire. J'aurais pris une guenon. Elle dut s'en rendre compte et se débattit de son mieux. Je me mis à rire. J'aimais ça. L'herbe était haute, à cet endroit-là, et douce comme un matelas pneumatique. Elle glissa sur le sol et je l'y rejoignis. Nous luttions tous les deux comme des sauvages. Elle était bronzée jusqu'à la pointe des seins, sans ces marques de soutien-gorge qui défigurent tant de filles nues. Et lisse comme un abricot, nue comme une petite fille, mais, quand je réussis à la tenir sous moi, je compris qu'elle en savait plus qu'une petite fille. Elle me donna le meilleur échantillon de technique que j'aie eu depuis bien des mois. Sous mes doigts, je sentais ses reins lisses et creusés, et, plus bas, ses fesses, fermes comme des melons d'eau. Cela dura dix minutes à peine. Elle fit mine de s'endormir, et, au moment où je me laissais aller à fond, elle me lâcha comme un ballot et s'enfuit, devant moi, vers la rivière. Je ramassai le coussin et je courus derrière elle. Au bord de l'eau, elle prit son élan, et plongea sans une éclaboussure.
- Vous vous baignez déjà ?"

Boris Vian, J'irai cracher sur vos tombes.


mercredi 8 décembre 2010

BlahBlah


La fin de l'année approche à grands pas, le temps des bilans, classements et des résolutions aussi. Mais pas pour l'instant. Il nous reste encore du temps à partager avant le grand rush de fin d'année, je pense que je ne pourrais éviter cette coutume dans la chronique de musique, qui est de faire le classement des albums de l'année. Je n'ai pas encore réfléchis à qui je vais mettre dans ce classement, mais il y a des idées qui traînent. Vous verrez cela en temps voulu.
Pour le moment parlons musique. Plusieurs morceaux, plusieurs genres, mais de la bonne musique.

On commence avec NUfrequency et le remix de Motor City Drum Ensemble de Fallen Hero, et bien je peux vous dire que ce morceau éclaire votre journée lorsque vous roulez sous la pluie, alors que vous ne pouvez voir que les phares de la voiture venant à votre rencontre.


Enchaînons avec Fatboy slim. Il fait partie de notre culture musicale de notre génération. Impossible de ne pas connaître ou alors il faut avoir vécu dans une grotte ces 15 dernières années. Sinon petite piqûre de rappel avec Weapon Of Choice et ce clip avec monsieur Christopher Walken que j'adore.


Puis ensuite on enchaîne avec J Walk et Soul vibration, laisser vous porter et tout va bien se passer.


Et enfin un petit remix en total désaccord au niveau de l'ambiance avec les précédents morceau, il faut bien refroidir l'atmosphère. Et pour cela Le comte d'Artigas sait bien le faire avec un remix de Worriedaboutsatan.

I am a crooked man (Le comte d'Artigas remix) by Le comte d'Artigas

vendredi 3 décembre 2010

Zone calme


Aujourd'hui je vais vous parler, comme tout le monde en ce moment, de la neige ! Non je déconne ça me fait chier plus qu'autre chose, cette neige de merde. Je hais la neige, c'est comme ça j'y peux rien. Non aujourd'hui je vous ai préparé une petite playlist assez sympa, je trouve. Ça déglingue pas la tête, ça nous fait rêver plutôt, on se laisse emporter par les tracks vers un monde de chaleur, de lumière et de sérénité.

On commence tout d'abord avec Jatoma, un trio danois, dont je ne connais pas grand chose mis à part qu'ils ont signés sur Kompakt (rien que ça) et qu'ils ont sorti un album, Jatoma, dernièrement (le 8 novembre). Un album des plus surprenant, des sonorités atypiques mais vraiment somptueux. Ça part dans tout les sens, l'ouverture Little Houseboat est magnifique avec une pop naïve, Bou est entraînante, Permafrost est sublime, bref un album déroutant mais excellent. Ce trio mystérieux nous offre une musique s'associant avec la tech-house et l'electronica, avec une influence certaine de Four Tet et Dj Koze. À écouter absolument.



On poursuit avec Jesse Somfay, un canadien relativement productif, mais en restant plutôt discret. Un petit morceaux, Gaspring Stars, issu de l'EP Amanranthine Reverie sorti en 2008. J'ai beaucoup aimé cet EP, c'est cool, tranquille, et comme son nom l'indique on rêve un peu en l'écoutant.


Gold Panda que j'ai déjà parler auparavant. L'anglais me surprend toujours, donc voici You, sorti un petit moment déjà.


Et enfin pour finir, Pantha du Prince, j'ai un peu honte de ne pas en avoir parlé auparavant. L'allemand, nous livre une musique romantique, avec comme signature, ces tintements se répercutant dans nos oreilles. Bref il est une grande influence pour moi, notamment dans mes compositions (que vous retrouverez très prochainement sur un EP, mais ça, c'est une autre histoire)...

jeudi 25 novembre 2010

Today, It was a bad day.


Et ouais il y a des jours comme ça où tout va mal. Alors autant bien finir la journée avec du lourd, du très lourd.

On commence avec Broken Note, autre signature du label Ad Noiseam, que j'affectionne de plus en plus, avec d'autres artistes du label comme Igorrr ou encore Matta. J'adore le début avec sa guitare rock et puis c'est l'explosion des beats ! Et là cela n'en finit plus, du dubstep lourd, saturé, hargneux, agressif à souhait.


Nathan Fake est aussi capable de remixer. La preuve ce remix de Gaberdine de Walls. Un remix granuleux et hypnotique avec un beat techno bien trouvé je trouve. J'adore.


Et enfin Crystal Castles. Je dois avouer qu'au début du phénomène je me disais "Ouais ok un délire emo, je passe mon chemin" et bien quelle fût ma surprise en écoutant et découvrant les différents albums du duo. Plusieurs morceaux ont attirés mes petites oreilles et m'ont permis de bien finir cette journée, je pense notamment à Baptism, Vietnam, Air War et bien d'autres encore.


Bref au final ceci n'était qu'un mauvais jour, il y en aura surement d'autres. Il ne faut pas s'attarder sur ces mauvais jours mais plutôt profiter des petites choses qui font les bons jours.

jeudi 18 novembre 2010

Sampling et reprise


La musique est un immense collage finalement. Depuis la musique concrète dans les années 50 où les samples étaient produits par les compositeurs eux-mêmes jusqu'à l'usage parfois abusif de fragments de musique placés dans des contextes qui sont parfois différents. Certains sont passés maitres dans l'art du sampling, d'autres non...Il ne suffit pas de reprendre l'échantillon tel quel, il faut lui apporter sa touche personnel, sinon cela se résume à du simple plagiat. Et ça c'est la merde.

On est confronté plusieurs fois lors de nos écoutes à l'usage du sample même si on s'en rend même pas compte. Je vais essayer par le biais de quelques exemples, de vous montrer que le sample se cache là où ne songe pas forcément et que derrière ce sample il y a parfois autre chose comme une reprise d'une musique originale.
On commence par le morceau qui tourne de manière assez abusive sur les ondes radios, j'ai même surpris plus d'une personne la siffloter l'air de rien, c'est à dire Duck Sauce et Barbra Streisand avec ce OuuhhOuuuuuuOouhouh qui me tape un peu sur le système.


Bref il s'agit d'un sample de Boney M - Gotta Go Home. On reconnaît facilement, et moi je dit c'est limite du plagiat, mais cela n'engage que moi.


Mais saviez vous que ce même morceau de Boney M est une reprise du groupe Nighttrain et de leur morceau Hallo Bimmelbahn ? Et bah ouai, la preuve :


Mais il existe d'autres artistes qui utilisent de manière plus judicieuse le sample, comme par exemple Amon Tobin. Ainsi sur son meilleur album (à titre perso), Supermodified, on peut entendre Four Ton Mantis. Et bien attarder vous à 1:02, c'est bon vous l'entendez ce moment de piano et de crécelle ?


Et bien figurez vous qu'il s'agit d'un sample du morceau (Hall of the) Mad Moutain King du groupe Apollo 100 sorti en 1971.


Mais là encore il s'agit d'une reprise et pas n'importe laquelle, celle de Edvard Grieg le compositeur norvégien et son morceau In The Hall of Mountain King. Oui il y a une forte ressemblance dans le titre mais pas que.


Et bah ouai c'est ça l'art du sample et de la reprise, difficile d'y échapper, encore faut-il le reconnaitre car discret mais à la fois percutant quand il est bien utilisé.

dimanche 7 novembre 2010

Witch House


Et voila la charge de travail commence à s'alourdir furieusement. Ce mois de novembre, et même décembre s'annoncent difficiles, je vous le dit. J'ai donc pas vraiment le temps d'écrire un pavé, pour parler de la musique du moment en large et en travers. Mais parfois les mots sont inutiles, alors on se laisse transporter par le mouvement que je viens de découvrir, qui est la witch house. Un genre que j'avais découvert sans le connaitre avec oOoOO, un genre qui m'a complètement subjugué avec Balam Acab, un genre qui grandit avec Salem et d'autres aux noms imprononçables comme †‡†, Gr†LLGR†LL...Une musique sombre sans pour autant être macabre, je lui trouve un petit coté magique, floue, brumeuse, mystique, divine ça serait trop, mais enfin vous voyez quoi...

Bref à vous de vous faire votre propre idée mais moi j'adhère totalement.









lundi 25 octobre 2010

Works


Une petite semaine de vacances, enfin je devrais dire de boulot intensif, car il y en a. Mais celui-ci ne se fait pas au dépend de la musique, je crois que j'ai un peu de mal de me séparer de la musique pour travailler, genre écrire des dossiers ou des comptes rendus. J'ai besoin d'entendre, d'avoir ce fond de musique qui maintient mon esprit en alerte et qui l'empêche de sombrer dans la lassitude et la monotonie du travail. Enfin bref, l'intro on s'en fout passons aux choses sérieuses.

On débute avec un petit morceau issu de l'EP In It For The Money, bien sympa avec des petites sonorités proches d'Aphex Twin. Il s'agit d'Automatic Tasty et son morceau An Cnoc Rua. Alors certes l'EP je le trouve pas top top, mais j'ai bien aimé ce titre là.



Automatic Tasty - An Cnoc Rua



On enchaîne ensuite avec Dragoide, un musicien italien très prometteur qui a sorti un dernier album excellent, Prisma (en téléchargement libre ici). Une introduction somptueuse avec Into the Prisma, puis on est totalement immergé dans la musique douce et mélancolique de Dragoide. Ambient Beta vient nous emporter pour une ballade somptueuse dans le monde poétique de Dragoide dont Whiteseason vient clôturer merveilleusement avec l'écoute simple d'un piano nonchalant et enfantin. Dragoide produit une musique oscillant sans difficulté entre l'IDM et l'ambient, les deux genres se mêlant parfaitement. Un album très réussi qui mérite qu'on s'y attarde très longuement.



Dragoide - Ambient Beta



Marumari ou Josh Presseisen est un artiste américain qui a produit plusieurs albums entre les années 1999 et 2005, dont Supermogadon ou encore Ballad Of The Round Ball, qui m'ont à vrai dire un peu laissés sur ma faim. J'attendais peut être plus du jeune homme. Mais il est vrai que sa musique reste de qualité et Marumari nous livre une très bonne electronica aux allures déstructurées et parfois enfantines je dirais. Je retiens plusieurs morceaux comme Rocket Summer, Five14b, Saturday ou encore Way In The Middle Of The Air. Il mérite que je m'attarde plus longuement et qu'on y tende une oreille plus attentive à son travail.



Marumari - Rocket Summer



Et enfin on termine avec Shigeto. Un autre américain qui vient de sortir un EP, What We Held On To, qui m'a très agréablement surpris, avec des morceaux comme After She Smokes ou encore What We Held On To, qui sont très bien construits avec des sonorités hip-hop qui me rappelle un peu Flying Lotus. Moi j'adhère et je vous invite à jeter une oreille à cet EP gratuit très réussi et à cet artiste, Shigeto.



Shigeto - After She Smokes




Bonne écoute et bonne vacances.

lundi 18 octobre 2010

Héros


Héros :

(n.m)

1. Nom donné dans Homère aux hommes d'un courage ou d'un mérite supérieurs, favoris particuliers des dieux, et dans Hésiode à ceux qu'on disait fils d'un dieu et d'une mortelle ou d'une déesse et d'un mortel.
2. Fig. Ceux qui se distinguent par une valeur extraordinaire ou des succès éclatant à la guerre.
3. Tout homme qui se distinguent par la force du caractère, la grandeur d'âme, une haute vertu.
4. Terme de littérature. Personnage principal d'un poème, d'un roman, d'une pièce de théâtre.
5. Le héros d'une chose, celui qui y brille d'une manière excellente en bien ou en mal...Le héros du jour, l'homme qui, en un certain moment, attire sur soi toute l'attention du public.

Petite playlist héroïque, je n'ai pas vraiment envie de faire dans le détail aujourd'hui, ouvrez juste les oreilles.










Et puis pour finir il y a ça aussi :

Et puis aussi tiens pendant que j'y suis, je me lance dans la production, un petit moment que je bidouille sans vraiment arriver à quelque chose, puis un projet a vu le jour qui m'a donné envie de m'y mettre serieusement donc une petite démo qui n'attend que des critiques pour évoluer.

lundi 11 octobre 2010

"Titres pour le scaphandrier"


J'ai plein d'artistes à vous faire découvrir, j'accumule les titres à partager dans une playlist, et je craint fort de ne jamais pouvoir vous les faire découvrir tous, pas moins d'une centaine de titres et autant d'artistes différents qui patientent gentiment dans ma playlist itune sous le doux nom de "titres pour le scaphandrier". Alors pour faire un peu le tri, j'en balance quatre d'un coup. Sans doute les plus récents ajouts mais cela n'a pas d'importance car ils sont tous aussi bons.

On commence un album que j'avais énormément aimé (qui d'ailleurs repasse à l'instant dans mes oreilles lorsque je vous écris cet article), c'est Tremens Industry de Raoul Sinier sorti en 2009. Surprenant de bout en bout, l'artiste aux multiples talents, dont ceux de vidéaste, graphiste et musicien, nous sert une musique pas forcément accessible à tous mais le résultat est là. L'introduction monumentale Overthoughts est géniale, une longue montée sans beat qui nous emmène loin loin loin, jusqu'à tomber dans The Hole puis on patiente dans Confusion Room pour enfin finir en beauté avec The Little Moose et Hard Summer. Déconstruite, rude, agressive, mais tout aussi fascinante, la musique de Raoul Sinier nous emporte malgré elle, au travers de dédales de break et de paysages synthétisants. Parfois au détour d'un break bien placé, nous rencontrons une créature mystérieuse tout droit sorti de l'univers torturé de Raoul Sinier. À écouter et à voir car l'album est accompagné d'un dvd illustrant la musique du monsieur. Je vous laisse donc le morceau que j'ai écouté jusqu'à faire saigner mes oreilles, The Hole.


Allez parce que j'adore ce morceau aussi



Raoul Sinier - Overthoughts (en écoute )



On enchaine ensuite avec Scuba, non il ne s'agit pas de l'acronyme de Self Contained Underwater Breathing Apparatus, comme on pourrait le penser sur un blog se prénommant Un Scaphandrier, mais plutôt le pseudo d'un artiste britannique du nom de Paul Rose. Je l'ai découvert je ne sais plus comment mais je crois avoir raté quelque chose. En effet le bonhomme a plusieurs sortis à son actif, dont son dernier album en date Triangulation (2010). J'ai eu du mal à me plonger dedans au début, mais au fur et à mesure des morceaux, la sauce prend et j'ai fini par bien aimer avec notamment les morceaux Before, Glance, You got me ou encore So you think you're special.


On poursuit avec TOKiMONSTA, l'unique demoiselle du label Brainfeeder, avec à sa tête Flying Lotus (qui traine dans la playlist "titre pour le scaphandrier" aussi...) et qui comprend notamment Lorn. Bref la demoiselle, dont les charmes ne me laissent point insensible, a su envouter également mes oreilles, comme quoi. Hop, voici Aching Nodes qui est sorti sur l'EP Cosmic Intoxication.



Et pour finir un peu de douceur avec Fridge composé entre autre d'Adem IIhan, Sam Jeffers et Kieran Hebden qui n'est autre que Four Tet, et leur morceau Cut up Piano and Xylophone. C'est gentil, pas violent du tout et on s'évade lentement mais surement.

lundi 4 octobre 2010

Lives et posture


Quelque chose qui m'a toujours intrigué chez les producteurs et dj de musiques électroniques, c'est justement la posture de ces derniers lors de prestation live et cela pour à peu près n'importe quels genres, du dubstep en passant par la techno jusqu'à l'electronica et l'IDM.


Nosaj Thing en Dj set, pour bien débuter une vidéo en HD.

La posture que arborent ces artistes est unique et je dirais caractéristique du genre. En effet le musicien est arc-bouté sur ses contrôleurs ou platines, un balancement du haut du corps et principalement de la tête vient cadencer la chose en s'alignant sur le tempo de la musique. L'ombre vibrante n'est pratiquement pas ou peu visible, parfois l'éclairage du laptop vient donner un visage à cette ombre. L'ombre prend vie grâce à de simples spots lumineux et parfois à un écran vidéo, tout deux placés en arrière de l'artiste.


Panda Valium live, notez le mouvement de tête.

Point de costume ou d'artifices vestimentaires, quoique certains n'hésitent pas à mettre un masque pour mieux entretenir le mystère, c'est à dire une banale histoire de marketing qui marchent du feu de dieu sur la jeunesse car c'est "so fashion". Juste un simple tee-shirt voir une chemise, une grande simplicité en sommes. Cette posture est, sans doute, née du fait de la présence de peu d'instruments et de matériels nécessaires et qui plus est un matériel immobile. Tout cela ne laissant que très peu de place à l'expression scénique et du fait de l'immobilité du matériel,la nécessité de rester à proximité de ce dernier.


Luke Abbott.

D'autre part, une sobriété et une retenue assez frappantes se dégagent des musiciens dits électroniques. En effet lors de la prestation live, rien ne laisse transparaître, parfois peut être une main ou un regard sur la foule déchaînée et enivrée. Ce n'est que seulement à la fin de la dite prestation que l'artiste se permet un geste, un sourire, des remerciements envers le public. Et je crois que c'est cela qui distingue les bons musiciens des mauvais. Ils savent s'effacer derrière la musique, ils laissent la musique envahir les lieux, ils la laissent envoûter la foule, la transcender, la transporter jusqu'à l'orgasme auditif.


Les maîtres de la sobriété.

Alors que d'autres, au contraire, ont besoin de se distinguer par une attitude ridicule car leur musique est creuse et sans envergure (Steve Aoki si tu nous regardes). "L'artiste" prend le pas sur la "musique".


Steve Kiki, ridicule n'est-il pas ?

Certains artistes vont encore plus loin c'est à dire qu'ils s'effacent complètement jusqu'à ne plus être visible du public, en s'effaçant notamment derrière un rideau comme par exemple Arandel. La prestation scénique est totalement absente, il n'y a que la musique et les sentiments que celle-ci retransmet au public.


James Holden, sauras-tu le retrouver dans le noir ?


Nil Hartman et son monome.

Ainsi pour toutes ces raisons qui sont la simplicité, la sobriété et l'humilité des artistes issus de la musique électronique, font que j'aime cette musique. Mais aussi parce que ces artistes laissent la musique prendre le devant de la scène et que la grande majorité des gens l'ont bien compris, qu'importe l'artiste, seule la musique compte.



dimanche 26 septembre 2010

Grisophobe


"J'aimerais raconter les glorieux couchers de soleil qui embrasaient le ciel quand nous faisions route au sud-ouest. Parler de ces couleurs trop riches et trop intenses pour les mots, qui s'enflammaient quand le soleil sombrait sous l'horizon, parant notre route d'or, de pourpre et de rose, d'émeraude, d'améthyste, de topaze et des teintes de mille fleurs. Alors le ciel était un océan d'une merveilleuse beauté sur lequel croisaient des vaisseaux féeriques aux voiles dorées, avec des oiseaux de paradis aux couleurs magiques, des îles enchantées couronnées de montagnes de pierre précieuse et des sommets coiffés de feu.
J'aimerais décrire ces nuits où j'étais de quart, arpentant le pont, en compagnie de la sombre silhouette de Larose debout à l'avant et d'Agnès à la barre. Je suis sûr que ces nuits auraient inspiré le poète et le musicien. Je me contenterai de dire que les eaux qui nous entouraient étaient inondées d'une lumière argentée et que notre quille laissait derrière nous un long sillage d'étincelante phosphorescence, quand des myriades d'animaux microscopiques allumaient leur petit fanal et brillaient de tout l'éclat de leur âme.
J'espère que le lecteur pardonnera l'indigence de ma prose et aura l'indulgence de ne pas se moquer d'un marin qui s'est aventuré sur un terrain autre que le sien."

Raymond Rallier du Baty, Aventures aux Kerguelen.

mardi 21 septembre 2010

Utopie


Pas de texte d'introduction aujourd'hui, on écoute juste.



Karl Heinz Schäfer - Utopia (OST Les Gants Blancs Du Diable)

Arovane ou Uwe Zahn est un artiste allemand, qui n'est plus beaucoup actif, voir quasiment plus depuis 2004, année à laquelle il a sorti son dernier album Lilies. La musique d'Arovane peut être définie comme organique, éthérée et mélodique. En effet la mélodie tient une place très importante dans les productions d'Arovane. Cette mélodie tend à donner un coté très nostalgie et mélancolique à cette musique. L'album Lilies est justement très marqué par ces différents sentiments, à l'image du titre Lilies, justement, ou encore Cry Osaka Cry. Les beats IDM/hip hop ne sont pas en restent, on retrouve un gros travail sur ce point là, comme par exemple sur Instand Gods Out Of The Box. Bref à vous de juger.



Arovane - Lilies



On enchaîne avec Mount Kimbie duo britannique composé de Dominic Maker et Kai Campos, a sorti dernièrement un album, Crooks and Lovers. Un album "post-dubstep" comme ils le définissent, que j'ai bien aimé avec le génial Mayor, même si je connais pas grand chose au dubstep, je vous conseille fortement cet album. Voici un remix de The Big Pink par Mount Kimbie, bien construit et totalement différent de l'original, ce qui en fait un bon remix en soit.


Et on termine avec Worriedaboutsatan, un autre duo britannique, issu de Leeds, avec un autre remix. Cette fois-ci c'est un remix de Icarus de White Hinterland. Envoûtant à souhait, un excellent remix produit par Gavin Miller et Tom Ragsdale. Je vous recommande leur album Arrivals sorti en 2009, ainsi qu'une grande partie de leurs productions dont certaines sont en accès libres sur leur blog, et en écoute .

Icarus (worriedaboutsatan remix) by worriedaboutsatan