dimanche 20 juin 2010

Eternal Sunshine


Cela faisait un moment que je n'avais pas écrit un article, un vrai. Ce manque d'activité est sûrement dû au fait que je bosse, que je suis bien occupé ces derniers temps, mais bref. Durant cette courte absence j'ai eu le temps d'avancer dans quelques mixs, de faire quelques belles découvertes.

Alors on commence par Walls qui a sorti récemment un EP du nom de Hang Four. Sur cette EP on retrouve l'original mix bien entendu ainsi qu'une série de remix tous aussi bon que les uns que les autres. Notamment les remix d'Allez Allez et Loose Fit qui se sortent quelque peu du lot. Loose Fit nous livre un remix enivrant, conservant le lyrisme du morceau original et en y ajoutant un coté dynamique qui ne laisse pas indifférent.

Walls-Hang Four (Loose Fit remix)


Ensuite Robert Babicz, a produit un album, Immortal Changes sur Systematic. Bon alors globalement l'album n'est pas top top. Je trouve qu'il part dans trop de genres différents et on s'y perd totalement. Mais tout de même individuellement les morceaux sont relativement bon quand même, comme Come Closer ou encore Tbilisi. Suffit de pas écouter l'album mais un morceau de temps en temps et ça passe.

Robert Babicz-Come Closer


Et enfin dernière découverte, Emeralds. Auteurs d'un album magnifique Does It Look Like I'm Here ?. L'entrée en matière avec Candy Shoppe est candide, pleine de poésie et de douceur, jusqu'à parvenir à une montée des plus réussi. Dés le premier morceau on s'engouffre lentement mais sûrement dans leur univers. Par la suite on s'extase avec des morceaux comme Genetic, Now you see me et bien d'autres encore. Album à se procurer d'urgence.

Emeralds-Candy Shoppe


dimanche 13 juin 2010

Séance vidéo

mercredi 9 juin 2010

Détour en Afrique


"L'île est toute de sable, entourée de larges dunes blanches; au centre, des buissons au feuillages clair alternant avec les salicornes mordorées où le vent du large semble se reposer; il joue un instant entre les branches sèches et, tout imprégné du timide parfum de ces maigres broussailles, il reprend sa course sur la mer monotone. Sur quelques dunes plus élevées, des nids d'aigles posés comme des tas de bois. Plusieurs contiennent de gros oeufs verts tachetés de brun. A notre approche, le couple s'envole, remplit l'air de cris stridents et tournoie dans le ciel pendant que nous récoltons de quoi compléter notre dîner. Je trouve un certain nombre de ces oeufs assez frais pour être mangés.


Il est plus de minuit quand nous repartons; cette fois le vent est pour nous et un pagne attaché à une pagaie nous sert de voile. La brise est maintenant très faibles et la mer calmée ondule lourdement sous les étoiles. En approchant de Djibouti dont les lumières clignotent sur l'horizon, nous croisons les pécheurs arabes qui vont sur les bancs du large faire leur pêche nocturne. Ils partent au crépuscule, seuls sur leur pirogue. Arrivés sur les lieux de pêche, ils jettent leurs lignes de fond. Ils doivent attendre quelquefois plusieurs heures avant de relever leurs engins. Alors, couchés au fond de leur barque étroite, les yeux perdus dans le champs des étoiles, ils chantent pour ne pas s'endormir.

Souvent, par les nuits calmes, en pleine mer, j'ai entendu ces chants arabes, ces mélopées tristes sur des modes étranges, que le vent silencieux de la nuit porte au loin comme des fantômes. Ces voix mystérieuses semblent sortir des profondeurs de la mer. Par intervalles, elles se taisent et d'autres voix, très lointaines, répondent comme un écho.

Nous glissons rapidement à coté de quelques-unes de ces pirogues flottant inertes comme des troncs d'arbres. Au bruit de nos pagaies, une ombre se dresse. Nous échangeons un salut; mais déjà nous sommes passés et fondus dans la nuit.


Bien avant l'aube, je suis à Djibouti."

Henry de Monfreid, Les Secrets de la Mer Rouge.