lundi 25 octobre 2010

Works


Une petite semaine de vacances, enfin je devrais dire de boulot intensif, car il y en a. Mais celui-ci ne se fait pas au dépend de la musique, je crois que j'ai un peu de mal de me séparer de la musique pour travailler, genre écrire des dossiers ou des comptes rendus. J'ai besoin d'entendre, d'avoir ce fond de musique qui maintient mon esprit en alerte et qui l'empêche de sombrer dans la lassitude et la monotonie du travail. Enfin bref, l'intro on s'en fout passons aux choses sérieuses.

On débute avec un petit morceau issu de l'EP In It For The Money, bien sympa avec des petites sonorités proches d'Aphex Twin. Il s'agit d'Automatic Tasty et son morceau An Cnoc Rua. Alors certes l'EP je le trouve pas top top, mais j'ai bien aimé ce titre là.



Automatic Tasty - An Cnoc Rua



On enchaîne ensuite avec Dragoide, un musicien italien très prometteur qui a sorti un dernier album excellent, Prisma (en téléchargement libre ici). Une introduction somptueuse avec Into the Prisma, puis on est totalement immergé dans la musique douce et mélancolique de Dragoide. Ambient Beta vient nous emporter pour une ballade somptueuse dans le monde poétique de Dragoide dont Whiteseason vient clôturer merveilleusement avec l'écoute simple d'un piano nonchalant et enfantin. Dragoide produit une musique oscillant sans difficulté entre l'IDM et l'ambient, les deux genres se mêlant parfaitement. Un album très réussi qui mérite qu'on s'y attarde très longuement.



Dragoide - Ambient Beta



Marumari ou Josh Presseisen est un artiste américain qui a produit plusieurs albums entre les années 1999 et 2005, dont Supermogadon ou encore Ballad Of The Round Ball, qui m'ont à vrai dire un peu laissés sur ma faim. J'attendais peut être plus du jeune homme. Mais il est vrai que sa musique reste de qualité et Marumari nous livre une très bonne electronica aux allures déstructurées et parfois enfantines je dirais. Je retiens plusieurs morceaux comme Rocket Summer, Five14b, Saturday ou encore Way In The Middle Of The Air. Il mérite que je m'attarde plus longuement et qu'on y tende une oreille plus attentive à son travail.



Marumari - Rocket Summer



Et enfin on termine avec Shigeto. Un autre américain qui vient de sortir un EP, What We Held On To, qui m'a très agréablement surpris, avec des morceaux comme After She Smokes ou encore What We Held On To, qui sont très bien construits avec des sonorités hip-hop qui me rappelle un peu Flying Lotus. Moi j'adhère et je vous invite à jeter une oreille à cet EP gratuit très réussi et à cet artiste, Shigeto.



Shigeto - After She Smokes




Bonne écoute et bonne vacances.

lundi 18 octobre 2010

Héros


Héros :

(n.m)

1. Nom donné dans Homère aux hommes d'un courage ou d'un mérite supérieurs, favoris particuliers des dieux, et dans Hésiode à ceux qu'on disait fils d'un dieu et d'une mortelle ou d'une déesse et d'un mortel.
2. Fig. Ceux qui se distinguent par une valeur extraordinaire ou des succès éclatant à la guerre.
3. Tout homme qui se distinguent par la force du caractère, la grandeur d'âme, une haute vertu.
4. Terme de littérature. Personnage principal d'un poème, d'un roman, d'une pièce de théâtre.
5. Le héros d'une chose, celui qui y brille d'une manière excellente en bien ou en mal...Le héros du jour, l'homme qui, en un certain moment, attire sur soi toute l'attention du public.

Petite playlist héroïque, je n'ai pas vraiment envie de faire dans le détail aujourd'hui, ouvrez juste les oreilles.










Et puis pour finir il y a ça aussi :

Et puis aussi tiens pendant que j'y suis, je me lance dans la production, un petit moment que je bidouille sans vraiment arriver à quelque chose, puis un projet a vu le jour qui m'a donné envie de m'y mettre serieusement donc une petite démo qui n'attend que des critiques pour évoluer.

lundi 11 octobre 2010

"Titres pour le scaphandrier"


J'ai plein d'artistes à vous faire découvrir, j'accumule les titres à partager dans une playlist, et je craint fort de ne jamais pouvoir vous les faire découvrir tous, pas moins d'une centaine de titres et autant d'artistes différents qui patientent gentiment dans ma playlist itune sous le doux nom de "titres pour le scaphandrier". Alors pour faire un peu le tri, j'en balance quatre d'un coup. Sans doute les plus récents ajouts mais cela n'a pas d'importance car ils sont tous aussi bons.

On commence un album que j'avais énormément aimé (qui d'ailleurs repasse à l'instant dans mes oreilles lorsque je vous écris cet article), c'est Tremens Industry de Raoul Sinier sorti en 2009. Surprenant de bout en bout, l'artiste aux multiples talents, dont ceux de vidéaste, graphiste et musicien, nous sert une musique pas forcément accessible à tous mais le résultat est là. L'introduction monumentale Overthoughts est géniale, une longue montée sans beat qui nous emmène loin loin loin, jusqu'à tomber dans The Hole puis on patiente dans Confusion Room pour enfin finir en beauté avec The Little Moose et Hard Summer. Déconstruite, rude, agressive, mais tout aussi fascinante, la musique de Raoul Sinier nous emporte malgré elle, au travers de dédales de break et de paysages synthétisants. Parfois au détour d'un break bien placé, nous rencontrons une créature mystérieuse tout droit sorti de l'univers torturé de Raoul Sinier. À écouter et à voir car l'album est accompagné d'un dvd illustrant la musique du monsieur. Je vous laisse donc le morceau que j'ai écouté jusqu'à faire saigner mes oreilles, The Hole.


Allez parce que j'adore ce morceau aussi



Raoul Sinier - Overthoughts (en écoute )



On enchaine ensuite avec Scuba, non il ne s'agit pas de l'acronyme de Self Contained Underwater Breathing Apparatus, comme on pourrait le penser sur un blog se prénommant Un Scaphandrier, mais plutôt le pseudo d'un artiste britannique du nom de Paul Rose. Je l'ai découvert je ne sais plus comment mais je crois avoir raté quelque chose. En effet le bonhomme a plusieurs sortis à son actif, dont son dernier album en date Triangulation (2010). J'ai eu du mal à me plonger dedans au début, mais au fur et à mesure des morceaux, la sauce prend et j'ai fini par bien aimer avec notamment les morceaux Before, Glance, You got me ou encore So you think you're special.


On poursuit avec TOKiMONSTA, l'unique demoiselle du label Brainfeeder, avec à sa tête Flying Lotus (qui traine dans la playlist "titre pour le scaphandrier" aussi...) et qui comprend notamment Lorn. Bref la demoiselle, dont les charmes ne me laissent point insensible, a su envouter également mes oreilles, comme quoi. Hop, voici Aching Nodes qui est sorti sur l'EP Cosmic Intoxication.



Et pour finir un peu de douceur avec Fridge composé entre autre d'Adem IIhan, Sam Jeffers et Kieran Hebden qui n'est autre que Four Tet, et leur morceau Cut up Piano and Xylophone. C'est gentil, pas violent du tout et on s'évade lentement mais surement.

lundi 4 octobre 2010

Lives et posture


Quelque chose qui m'a toujours intrigué chez les producteurs et dj de musiques électroniques, c'est justement la posture de ces derniers lors de prestation live et cela pour à peu près n'importe quels genres, du dubstep en passant par la techno jusqu'à l'electronica et l'IDM.


Nosaj Thing en Dj set, pour bien débuter une vidéo en HD.

La posture que arborent ces artistes est unique et je dirais caractéristique du genre. En effet le musicien est arc-bouté sur ses contrôleurs ou platines, un balancement du haut du corps et principalement de la tête vient cadencer la chose en s'alignant sur le tempo de la musique. L'ombre vibrante n'est pratiquement pas ou peu visible, parfois l'éclairage du laptop vient donner un visage à cette ombre. L'ombre prend vie grâce à de simples spots lumineux et parfois à un écran vidéo, tout deux placés en arrière de l'artiste.


Panda Valium live, notez le mouvement de tête.

Point de costume ou d'artifices vestimentaires, quoique certains n'hésitent pas à mettre un masque pour mieux entretenir le mystère, c'est à dire une banale histoire de marketing qui marchent du feu de dieu sur la jeunesse car c'est "so fashion". Juste un simple tee-shirt voir une chemise, une grande simplicité en sommes. Cette posture est, sans doute, née du fait de la présence de peu d'instruments et de matériels nécessaires et qui plus est un matériel immobile. Tout cela ne laissant que très peu de place à l'expression scénique et du fait de l'immobilité du matériel,la nécessité de rester à proximité de ce dernier.


Luke Abbott.

D'autre part, une sobriété et une retenue assez frappantes se dégagent des musiciens dits électroniques. En effet lors de la prestation live, rien ne laisse transparaître, parfois peut être une main ou un regard sur la foule déchaînée et enivrée. Ce n'est que seulement à la fin de la dite prestation que l'artiste se permet un geste, un sourire, des remerciements envers le public. Et je crois que c'est cela qui distingue les bons musiciens des mauvais. Ils savent s'effacer derrière la musique, ils laissent la musique envahir les lieux, ils la laissent envoûter la foule, la transcender, la transporter jusqu'à l'orgasme auditif.


Les maîtres de la sobriété.

Alors que d'autres, au contraire, ont besoin de se distinguer par une attitude ridicule car leur musique est creuse et sans envergure (Steve Aoki si tu nous regardes). "L'artiste" prend le pas sur la "musique".


Steve Kiki, ridicule n'est-il pas ?

Certains artistes vont encore plus loin c'est à dire qu'ils s'effacent complètement jusqu'à ne plus être visible du public, en s'effaçant notamment derrière un rideau comme par exemple Arandel. La prestation scénique est totalement absente, il n'y a que la musique et les sentiments que celle-ci retransmet au public.


James Holden, sauras-tu le retrouver dans le noir ?


Nil Hartman et son monome.

Ainsi pour toutes ces raisons qui sont la simplicité, la sobriété et l'humilité des artistes issus de la musique électronique, font que j'aime cette musique. Mais aussi parce que ces artistes laissent la musique prendre le devant de la scène et que la grande majorité des gens l'ont bien compris, qu'importe l'artiste, seule la musique compte.