lundi 4 octobre 2010

Lives et posture


Quelque chose qui m'a toujours intrigué chez les producteurs et dj de musiques électroniques, c'est justement la posture de ces derniers lors de prestation live et cela pour à peu près n'importe quels genres, du dubstep en passant par la techno jusqu'à l'electronica et l'IDM.


Nosaj Thing en Dj set, pour bien débuter une vidéo en HD.

La posture que arborent ces artistes est unique et je dirais caractéristique du genre. En effet le musicien est arc-bouté sur ses contrôleurs ou platines, un balancement du haut du corps et principalement de la tête vient cadencer la chose en s'alignant sur le tempo de la musique. L'ombre vibrante n'est pratiquement pas ou peu visible, parfois l'éclairage du laptop vient donner un visage à cette ombre. L'ombre prend vie grâce à de simples spots lumineux et parfois à un écran vidéo, tout deux placés en arrière de l'artiste.


Panda Valium live, notez le mouvement de tête.

Point de costume ou d'artifices vestimentaires, quoique certains n'hésitent pas à mettre un masque pour mieux entretenir le mystère, c'est à dire une banale histoire de marketing qui marchent du feu de dieu sur la jeunesse car c'est "so fashion". Juste un simple tee-shirt voir une chemise, une grande simplicité en sommes. Cette posture est, sans doute, née du fait de la présence de peu d'instruments et de matériels nécessaires et qui plus est un matériel immobile. Tout cela ne laissant que très peu de place à l'expression scénique et du fait de l'immobilité du matériel,la nécessité de rester à proximité de ce dernier.


Luke Abbott.

D'autre part, une sobriété et une retenue assez frappantes se dégagent des musiciens dits électroniques. En effet lors de la prestation live, rien ne laisse transparaître, parfois peut être une main ou un regard sur la foule déchaînée et enivrée. Ce n'est que seulement à la fin de la dite prestation que l'artiste se permet un geste, un sourire, des remerciements envers le public. Et je crois que c'est cela qui distingue les bons musiciens des mauvais. Ils savent s'effacer derrière la musique, ils laissent la musique envahir les lieux, ils la laissent envoûter la foule, la transcender, la transporter jusqu'à l'orgasme auditif.


Les maîtres de la sobriété.

Alors que d'autres, au contraire, ont besoin de se distinguer par une attitude ridicule car leur musique est creuse et sans envergure (Steve Aoki si tu nous regardes). "L'artiste" prend le pas sur la "musique".


Steve Kiki, ridicule n'est-il pas ?

Certains artistes vont encore plus loin c'est à dire qu'ils s'effacent complètement jusqu'à ne plus être visible du public, en s'effaçant notamment derrière un rideau comme par exemple Arandel. La prestation scénique est totalement absente, il n'y a que la musique et les sentiments que celle-ci retransmet au public.


James Holden, sauras-tu le retrouver dans le noir ?


Nil Hartman et son monome.

Ainsi pour toutes ces raisons qui sont la simplicité, la sobriété et l'humilité des artistes issus de la musique électronique, font que j'aime cette musique. Mais aussi parce que ces artistes laissent la musique prendre le devant de la scène et que la grande majorité des gens l'ont bien compris, qu'importe l'artiste, seule la musique compte.



1 commentaires:

Jovien a dit…

Un article, et je garde espoir qu'il y a encore tant de "petits" artistes electro qui possèdent un grand talent !
Je ne connaissais pas Nosaj Thing, ni James Holden, mais j'aime beaucoup ces artistes qui possèdent une musique qui leur est propre, et reflète leur vision de leur univers. Il existe des interview de Mondkopf très intéressantes d'ailleurs !

Bien vu le contre-exemple appelé Steve Aoki :D