General Elektriks ou encore Hervé Slaters est un musicien multi-instrumentiste de talent. Pas la peine de détailler son style, sa musique, beaucoup en parlent mais le mieux c'est de l'écouter. Certes on peut écouter General Elektriks chez soi, en mode pépère je me la coule douce dans mon fauteuil ou alors on peut l'écouter en live. Et c'est là qu'on prend la pleine mesure du talent d'Hervé Slaters. Véritable ressort sur pattes, il n'arrête pas, sautille, décolle les doigts accrochés à son clavier, il semble être en transe, il est en transe ! J'ai eu l'occasion de le voir en live lors d'un festival, et croyez moi c'est la folie. On en prend plein les oreilles, plein les jambes aussi. Si vous avez l'occasion de le voir en live n'hésitez pas, courez le voir ! Sinon vous pouvez vous rattraper en regardant ce live à l'Olympia, enregistrer par Arte. Vous avez le droit de sauter partout chez vous.
lundi 30 août 2010
jeudi 19 août 2010
Aube 17:22
"J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine où je l'ai dénoncée au coq. À la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quas de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au reveil il était midi."
Arthur Rimbaud.
Helios ou Goldmund ou encore Keith Kenniff, est un artiste américain plutôt discret qui nous entraine dans une musique à l'ambiance atmosphérique et tout en douceur. Il a sorti plusieurs albums comme Unomia (2004) ou Eingya (2006). Sa musique composée essentiellement de nappes lancinantes qui parfois s'agrémentent de touches de batteries ou de piano, est envoutante et relaxante. Le monde d'Helios s'ouvre à vous, n'hésitez pas.
Ensuite on poursuit avec Arandel, là aussi peu d'informations. J'avais juste retenu son nom suite à un mix sublime qu'il avait fait pour Tsugi. Mais on ne sait rien de qui se cache derrière le pseudonyme Arandel. Rien. Sans doute pour mieux s'accaparer sa musique. Projet audacieux qui veut se détacher des samples et autres synthétiseurs. L'outil technologique n'est là que pour soutenir la musique organique, rien de plus. Le premier album d'Arandel, In D, composé de 8 pièces qui ne portent que pour titre, un numéro. La musique d'Arandel est l'une des plus agréables surprises de cette année je trouve, chaque déclinaison est tout bonnement magnifique. Difficile de décrire véritablement avec des mots ce qu'est la musique d'Arandel, le mieux est de fermer les yeux et d'écouter. Je vous recommande vivement de vous procurer son album.
Et enfin on termine avec Gold Panda, un britannique qui berce dans l'electronica. Il a sorti un EP remarqué et remarquable, Miyamae. Fortement inspiré du Japon où il y a fait des études, Gold Panda nous délivre une musique proche de Four Tet avec des beats entrainant et où le rêve semble tenir un place importante. À suivre de très près.
Gold Panda - Back Home
Bonus :
Il est temps de se lever.
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vendredi 13 août 2010
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. 20:16
J'ai souvent entendu ce genre de phrase "Lorsqu'on fait un voyage pour aller à Paris, par exemple, l'objectif n'est pas de prendre la voiture ou le train mais d'aller à Paris" et bien moi j'ai envie de dire non. Parfois je me dit que la finalité des voyages n'est pas de se rendre à une destination précise mais plutôt le fait de "voyager". Prendre plaisir à se déplacer à travers le monde, sans destination précise, juste pour le plaisir de voyager. On attend patiemment que le voyage se déroule, on regarde le paysage défiler sous nos yeux. J'aimerais parfois prendre la voiture et rouler sans fin, juste pour rouler, ne pas suivre une route définie par avance, filez tout droit, l'aventure quoi. En fait je pense que j'aimerais juste voyager tout simplement, juste moi et la route. Un jour je le ferais, un jour.
Mais avant tout, partageons un peu de musique.
On commence doucement avec un morceau sublime de Rudi Arapahoe sorti sur son album Echoes From One To Another. Ce morceau c'est Conversation Piece, franchement c'est magnifique, il y a toute une ambiance qui se dégage de cette track. Mélancolie et douceur sont au rendez-vous.
Rudi Arapahoe - Conversation Piece
On enchaîne ensuite avec Nathan Fake, génie britannique au style aérien de l'electronica-IDM, et un titre tiré de son album Hard Islands : Basic Moutain.
Sinon il y a peu le nouvel album de Boris Brejcha est sorti sur le label Harthouse, My Name Is, tel est son nom. Album plaisant mais quelque peu poussif, quelques tracks se démarquent malgré tout comme par exemple The Time Has Come ou encore Flockentanz.
Et enfin on termine avec une petite vidéo. Clip réaliser par Michel Gondry pour le titre Star Guitar de Chemical Brothers. Un travail de réalisation remarquable à regarder absolument.
Titre : Joachim Du Bellay
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dimanche 8 août 2010
Black Strobe 18:05
Arnaud Rebotini est l'un des mes artistes favoris sinon LE favoris. J'ai toujours plaisir à réécouter l'album Music Components ainsi que ces autres productions. Mais c'est que le monsieur s'investit aussi dans d'autres projets comme par exemple le groupe Black Strobe.
Arnaud Rebotini et Ivan Smagghe, deux amis qui travaillent comme vendeurs pour Rough Trade, décident de mettre en commun leurs talents pour former le groupe Black Strobe en 1997. Ils vont rapidement sortir un premier morceau Paris Acid City.
Puis vient en 2002, le morceau qui vient confirmer cette tendance electroclash, Me and Madonna. Ce même morceau va se retrouver sur leur premier EP qui sort en 2004, Chemical Sweet Girl. On y retrouve la touche Rebotinienne je trouve, mais bon.
Peu à peu le groupe s'étoffe et viennent se greffer au duo, des musiciens organique comme par exemple Mathieu Zub, Bastien Burger et Benjamin Beaulieu qui constitue la formation actuelle du groupe avec Arnaud Rebotini. En 2007, plusieurs remaniements ont lieu, en effet Ivan Smagghe quitte le groupe car il ne semble plus trouver sa place au sein de celui-ci et une nouvelle orientation musicale est choisie, plus rock/metal, plus industrielle, plus techno. La même année sort le premier album de Black Strobe, Burn our own church. Album excellent avec des titres phares comme par exemple I'm a Man reprise de Bo Diddley ou encore personnellement le titre Brenn Di Ega Kjerke, veritable morceau dynamique à souhait, un de ses morceaux qu'il faut absolument écouter en live, déchaînement assuré. Simple et efficace.
Dernièrement Arnaud Rebotini a sorti plusieurs remix sous le nom de Black Strobe, et le groupe a sorti un nouvel EP en 2009, Back From Beyond avec un clip signé Laurent Chanez, avec un retour à la tendance electroclash je trouve, mais toujours avec la touche de Monsieur Rebotini. Bref j'espère qu'il va continuer à s'investir comme ça.
Bonus :
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